Les débuts

(…) Le 22 juin 1954 se réunirent au Clos Salembier (Mohamadia) à Alger, 22 militants décidés à passer à l’action ; après délibération, ils décidèrent de l’organisation, des tâches incombant à chacun et de la date du déclenchement à travers tout le territoire national. (…) Un comité de coordination est désigné pour la conduite des opérations politiques et militaires, dans toutes les zones auxquelles on désigna un responsable. Aux « Six » de l’intérieur, on crut utile d’adjoindre trois responsables qui étaient à l’extérieur. Ainsi, il y eut neuf responsables qu’on appela les « Historiques » : Hocine Ait Ahmed – Krim Belkacem – Ahmed Ben Bella – Rabah Bitat – Mohamed Boudiaf – Mustapha Ben Boulaïd – Mohammed Khider – Didouche Mourad – Larbi Ben M’Hidi. (…) Dans les Aurès, en Kabylie, à Souk-Ahras, à Alger, au Condé-Smendou, à St Charles, au Khroub, Paul-Cassaigne, au même moment éclatent des bombes incendiaires, des coups de feu contre les postes de gendarmerie, centrales téléphoniques, etc… En Kabylie, des entrepôts de liège et de tabac flambent à Bordj Ménaïel, Camp du Maréchal, Draa-el-Mizan, Azazga, etc… La coordination d’ensemble de l’opération démontrait que l’organisation mise en place pouvait répondre à toutes les tâches qu’on lui demanderait ; elle semblait d’autant plus redoutable aux Autorités coloniales qu’au même moment, au Caire, les Responsables de l’extérieur faisaient une déclaration définissant les buts essentiels de l’insurrection : Indépendance, restauration de l’Etat algérien souverain et démocratique et social dans le cadre des principes islamiques. Gaid Mouloud Les Berbères dans l’histoire,