Exemple de très bonnes copies (dissertation portant sur la boue et l’or dans Les Fleurs du Mal de Baudelaire et commentaire littéraire du poème de Philippe Jaccottet « Sois tranquille, cela viendra ! » tiré de L'Effraie, 1953.
Copie 1, dissertation.
« J’ai de chaque chose extrait la quintessence,/ Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or ».
Voilà le message que Charles Baudelaire adresse à Paris dans l’épilogue de la deuxième édition de son recueil Les Fleurs du Mal, paru en 1861. L’auteur …afficher plus de contenu…

La mort est aussi un sujet rejeté et Baudelaire n'hésite pas à nous montrer les détails morbides : « les intestins coulaient sur les cuisses » dans « Un voyage à Cythère »; comme lefait François Villon dans « Ballade des pendus » où il nous révèle des corps « desséchés et noircis » et des os qui ne sont plus que « cendre et poudre ».
Sans oublier les monstres, qui représentent l'horreur, qui incarnent le dégoût et la laideur. Pour Victor Hugo « le crabe hideux et l'affreux scolopendre » sont de la boue, car ils sont objets de rejet. Mais Baudelaire nous montre dans « Une Charogne » que le beau et …afficher plus de contenu…

En effet le poète alchimiste est un être d’exception, il a la capacité d'« évoquer le printemps avec [sa] volonté » et de «tirer un soleil de [son] cœur », dit Baudelaire dans «
Paysages », il peut, à l'aide d’expériences, transformer la matière vile en une matière noble.
Baudelaire consacre l'intégralité de son recueil à cette alchimie, il se voit comme le « père nourricier », celui « qui ennoblit les choses les plus viles » (« Soleil »). Le poète alchimiste à la capacité d'extraire la beauté de la laideur, Paul Claudel, dans « Le porc » nous révèle que « le sang du cochon sert à fixer l'or », alors commence à nous décrire un animal « cahotant »,