Existe-t-il un écart entre ce que je suis et ce que j’ai conscience d’être ?
Existe-t-il un écart entre ce que je suis et ce que j’ai conscience d’être ? La conscience, qui se rapporte étymologiquement au savoir (con/science = cum/scienca), peut être un sentiment, une réflexion, un jugement. Si le jugement moral et la réflexion sont réservés à l’Homme, le sentiment propre à la conscience spontanée ne peut être dénié à tous les êtres vivants, mêmes les simples plantes. La conscience est donc la principale caractéristique qui nous différencie des êtres inanimés. De ce fait, elle permet de définir ce que je suis, et, dans la logique des choses, ce que j’ai conscience d’être.
Seulement, existe-t-il un écart entre ce que je suis et ce que j’ai conscience d’être ?
Ce sujet m’amènera donc à me demander s’il existe un écart entre ce que je suis et ce que j’ai conscience d’être, et non pas juste qui je suis. De plus, il va de soit que la conscience dont il est question dans ce sujet inclue les aspects moraux et réfléchis de la conscience, et non la conscience spontanée. En d’autres termes, est-ce la conscience de soi qui me donne la connaissance de soi ?
Nous verrons donc en premier lieu quelles sont les certitudes que m’apporte la conscience dans la connaissance de soi. Puis, nous nous demanderons si la conscience suffit à me dire qui je suis, et sur quoi reposent les incertitudes qu’elle fait naître. Il faudra alors se demander dans quelles mesures puis-je faire coïncider ce que je suis avec ce que j’ai conscience d’être.
QUELLES CERTITUDES M’APPORTE LA CONSCIENCE DANS LA CONNAISSANCE DE SOI ?
Tout d’abord, c’est la conscience, par définition, qui permet de me dire ce que je suis. En effet, elle est constituée de quatre phénomènes mentaux : des sensations, des sentiments, des images, ainsi que des idées, sous forme de jugements. Ces quatre phénomènes mentaux me permettent donc de définir ce que je suis. La conscience peut donc être définie par une sorte de mécanisme : nos sens perçoivent des