Existentialisme
Les autres, dans L’existentialisme est un humanisme, se manifestent d'abord par leur incompréhension. Sartre défend son œuvre contre les objections des chrétiens et des marxistes. Point par point, il souligne les incohérences et les inconséquences de leur critique, et lave l'existentialisme de tout reproche afin de mieux rallier le lecteur à ce mouvement.
« L’EXISTENCE PRECEDE L’ESSENCE »: Derrière la formule laconique, les enjeux :
Quelles sont les évidences que partagent les existentialistes? Quels sont leur point de ralliement et le cœur de cette pensée? On se souvient du célèbre :" L’existence précède l’essence " Sartre rappelle le sens de la formule au début de l'ouvrage: si Dieu n’existe pas, il n'y a donc aucun projet divin, aucune intention transcendante qui détermine ce que devrait être l'homme. Donc si Dieu n’existe pas, l'homme n'a pas d’essence c'est-à-dire de nature fixée a priori dans ce qu'on pourrait appeler (à la manière de Platon) un ciel intelligible. Il n'y a pas de nature humaine qui définirait a priori les qualités du genre humain (animal rationnel, politique, esthétique, religieux etc.) il n'y a pas non plus de nature humaine qui fixerait a priori une destination au développement de chaque homme concret :
personne n'a à réaliser sa nature puisqu’il n'y a pas de nature humaine préalable à ce que les hommes font d’eux -mêmes : « l ‘existence précède l’essence » signifie que l'homme sera tel qu'il se sera fait. Chacun, nous existons d'abord et ne sommes définissables qu’après, par nos actes. Cette angoissante condition Sartre l'appelle le « délaissement » Avec l’existentialisme homme fait l'expérience de l'absence de dieu et non plus seulement d'un dieu caché comme chez Pascal où Dieu laisse encore des signes aux hommes pour les orienter dans leurs actions. Sartre présente l'existentialisme comme un effort pour tirer toutes les conséquences d'une position athée cohérente: il n'est pas