Existentialisme
Walter Kaufmann décrit l'existentialisme comme « le refus d'appartenir à une quelconque école de pensée, la répudiation de l'adéquation d'une quelconque croyance, et en particulier des systèmes, et une insatisfaction de la philosophie traditionnelle considérée comme superficielle, académique et éloignée de la vie1. »
Les auteurs Schelling, Kierkegaard, Nietzsche, Dostoïevski, et Kafka, dès le xixe siècle, développent une philosophie existentielle que méditeront leurs successeurs, au sein de l'existentialisme qui a pris sa forme explicite de courant philosophique au xxe siècle dans la philosophie continentale, d'abord dans les travaux de Jaspers et Buber, Chestov, Fondane, dans les années 1930 en Allemagne, en Russie et en France, puis dans les travaux de Berdiaev, Unamuno, Rosenzweig, Marcel, Lévinas, Sartre, Camus, Beauvoir et Merleau-Ponty dans les années 1940 et 1950 en France, et au Canada avec Jacques Lavigne. Leurs travaux ont porté sur des thèmes tels que la peur, l'ennui, l'aliénation, l'absurde, la liberté, l'engagement et le néant comme éléments fondamentaux de l'existence humaine2. L'existentialisme s'inspire également de la phénoménologie de Husserl, et de l'œuvre de Heidegger, qui prend cependant ses distances avec Sartre dans la Lettre sur l'humanisme. Arendt et Wahl seront parmi les premiers « historiens » de ce courant.
Bien qu'il existe un certain nombre de tendances communes entre les