Expatriation
Sous l’effet de la mondialisation de l’économie, l’expatriation est aujourd’hui de manière encore plus marquée une préoccupation importante, autant pour les entreprises, conduites à exercer directement ou indirectement une partie de leur activité en dehors du territoire national, que du côté des salarié, pour qui une expérience à l’international devient une étape incontournable dans une carrière. Aujourd’hui l’expatriation est devenue complexe avec l’évolution des mentalités. En effet, dans l’Europe communautaire, l’expatriation se banalise et prend de nouvelles formes. On parle d’"eurocommuting" : le salarié passe la semaine dans autre pays de la CEE et retrouve son domicile et sa famille le weekend.1 La mobilité sur le vieux continent est perçue comme une mutation régionale à l’intérieur de l’entreprise, qui est prévue par une clause du contrat de travail. Colin TRUSSEL, Responsable de la mobilité internationale chez Alcatel a bien souligné cet aspect lors de sa conférence à l’Institut d'Administration des Entreprises de Bordeaux sur la gestion des expatriés ; il a insisté sur la banalisation d’aller travailler à l’étranger. De ce fait, entreprises et salariés doivent s’adapter aux changements. Il s’agit de prendre en compte les spécificités de chaque destination qu’elles soient européennes ou mondiales. De plus, il est important de réussir les différentes démarches qui entourent les départs à l’étranger telles que la gestion du retour, la gestion des carrières à l’international. Peut–on encore parler d’expatriation dans un contexte de globalisation où les frontières n’existent plus ?
I - Historique de l’expatriation
La longue histoire de la mobilité des cadres, que l’on appelle plutôt l’expatriation, pourrait se diviser en quatre temps. La première période correspond à l’époque des anciennes colonies françaises, où l’on envoyait pendant de longues années (en Afrique, principalement) des expatriés, éloignés du siège et qui