Explication de texte acte ii scene 3 dom juan
Dans cette pièce, Molière met en scène un libertin . C’est donc dans la pratique la plus réglementée des mœurs humaines, cad la sexualité que cette liberté va s’exercer. Dom Juan commence donc par séduire et enlever une religieuse, il ne croit pas en Dieu, trahit son père, offre une pièce à un paysan pour insulter Dieu. Dans la scène étudiée, il a fait naufrage et est sauvé par Pierrot, dont il séduit la promise.
I/ L’opposition du monde paysan à celui des nobles
A/ L’opposition du langage langage familier parlé par Pierrot et Charlotte (pleurésie -> Purésie, noyé -> nayé) alors que
Dom Juan emploie un langage noble. Sganarelle parle la même que Dom Juan : bien que serviteur, il se place dans le camp des maîtres.
Dans le discours de Pierrot, non seulement du patois mais aussi de nombreuses interjections –
(« Morguenne ! » par la mort de Dieu, « Parquenne ! », par Dieu, « Jerniquenne ! », je renie
Dieu, et diverses abbréviations) qui montre un discours plus expressifs que discoursifs.
Face à ce personnage est à son langage, Dom Juan ne se contente pas de poser son style soutenu mais ils commentent également l’intervention de Pierrot. « Qui m’amène cet impertinent ? » mêle langage du maître à un mépris extrême (bien que Pierrot soit présent, il s’adresse à un interlocuteur invisible.) Ce mépris s’accompagne d’un geste de violence physique. Pour Dom Juan, les propos de Pierrot révèle soit de l’impertinence ou ne sont que « du bruit » : à chaque fois, son discours est privé de sa signification.
Mais c’est aussi une opposition de classe sociale : « parce qu’ous estes Monsieur, ous viendrez caresser nos femmes, à notre barbe ? Allez-v’s-en caresser les vôtres ! » Dom Juan reçoit l’appellatif « Monsieu » (c’est un titre), qui est employé par Pierrot non pas comme un titre mais comme un attribut. La réplique 9 est en quelques sortes une remise en cause du droit de cuissage : le pouvoir