BERENICE

« Bérénice » est une tragédie en cinq actes de Racine, représentée pour la première fois le 21 Novembre 1670 à l' Hôtel de Bourgone.
Dans l'acte 4 scène 4, il est question de Titus, futur empereur de Rome antique, qui se retrouve confronté à un dilemme ;choisir entre la raison d' État qui refuse qu'une reine étrangère devienne impératrice, et entre Bérénice, étrangère et reine de Palestine qu'il aime.
( lecture de la scène )
La question que nous nous poserons sera : en quoi cette scène reflète t-elle la solitude du personnage ?
Et donc afin de répondre à cette problématique, premièrement nous analyserons en quoi, cette scène de théâtre est un monologue et enfin deuxièmement en quoi est-ce une scène tragique.

Un monologue est le discours d'un acteur qui se parle tout haut à lui-même et dans la scène 4, acte 4, des indices nous démontrent la solitude du personnage. Par exemple, nous observons comme un « jeu des pronoms personnels », lorsque Titus, pour se parler à lui même, s'exprime tantôt à la deuxième personne du singulier « tu » ( ainsi que les pronoms réffléchis « me » « te »... ) ( aux vers 1-4 ) ou tantôt à la première personne « je » ( aux vers 9-11 ). Nous avons donc une sorte d’interaction, d' échange et de communication ( entre le « je » et le « tu » ) que Titus ne peut avoir qu'avec lui même.
De plus des questions oratoires nous démontrent aussi qu'il s'agit bien d'un monologue. Par exemple, aux vers 11-12, ou Titus se pose à lui même ces questions, ce qui nous montre qu'encore une fois Titus est seul face à ses propos et qu'aucun autre personnage n'est en jeu. Cette idée de solitude est marquée par la présence de la didascalie au début de l'acte « Titus seul » avec l'adjectif « seul » en italique qui est une syllepse, c'est à dire qu'il a une double signification : « seul » en scène et « seul » face à ses questionnements.
Le jeu des pronoms personnels, les questions oratoires et la didascalie, nous ont bien démontré