Explication de texte bergson
Le texte qui nous est proposé à l’étude est un extrait de « La Pensée et le mouvant » écrit par Henri Bergson. L’idée générale de ce texte est de comprendre l’origine du langage, la position qu’il joue chez les hommes, les conséquences qu’il engendre dans les relations.
Alors que de nombreux scientifiques et philosophes se penchent sur cette question, l’auteur nous présente sa thèse dans laquelle il affirme que le langage a pour fonction initiale la communication dans la société. Quelle est donc le rôle primitif que possède le langage ? Et n’y a-t-il pas d’autres utilités que celles présentées par Bergson ?
Afin d’y répondre, nous étudierons dans un premier temps la fonction première du langage selon la pensée bergsonienne, pour ensuite en faire la critique.
L’auteur entame son essai en nuançant, en distinguant les termes langue et langage, par la différence de convention. En effet, le langage n’en est pas une, c’est une évidence, quelque chose qui est de l’ordre du naturel, on peut même dire que c’est « simple comme bonjour ». Mais cet axiome dispose naturellement d’une origine, et c’est la question conductrice que se pose l’auteur : « Quelle est la fonction primitive du langage ? » Nous savons que le langage n’est simplement rien d’autre que la faculté d’exprimer sa pensée à travers un système de signes vocaux, la parole et de signes graphiques, l’écriture. Or, selon l’auteur, le langage aurait un seul but précis « établir une communication en vue d’une coopération » En d’autres termes, il n’aurait un aboutissement qu’en termes d’intérêt, c'est-à-dire qu’il sert à la transmission des objectifs, des ordres, des devoirs, à accomplir dans la société. Et c’est ce que Bergson affirme avec la courte phrase « Il prescrit ou il décrit » ce sont respectivement la fonction conative et la fonction référentiel. Le langage n’a-t-il qu’un simple rôle de communication de base entre les individus d’une même société ? Bergson