Pauca meae, IV

1) L’auteur retranscrit les étapes successives de son deuil premièrement à travers son emploi du champ lexical du temps (« moment », « trois jours », « par moment ».) Par ailleurs, son chagrin évolue. Il passe d’une dépression à une folie, montrant l’évolution de son chagrin.

2) Le passage qui permet de dire que l’auteur établit une intimité avec le lecteur est des vers 3 à 5. (« Vous tous à qui Dieu (…) l’avez vous éprouvé ? ».) L’emploi de la deuxième personne du pluriel montre qu’Hugo s’adresse au lecteur. De plus, il fait référence aux « pères, mères, dont l’âme à souffert ma souffrance ». On constate ici qu’il se met en lien avec d’autres parents, qui pourraient comprendre la souffrance qu’il ressent, celle de perdre un enfant. Enfin, il leur demande s’ils ont déjà éprouvé ce qu’il à éprouvé. A travers cette question, l’auteur de nouveau cherche à se mettre en lien avec le lecteur, établissant cette intimité avec lui.

3) L’auteur donne une dimension universelle à son expérience personnelle à travers sa référence au « pères » et au « mères », car chaque être à un père et une mère. Ainsi, Hugo s’adresse à chacun.

4) Dans un premier temps, Hugo confie sa souffrance avec beaucoup de spontanéité, notamment à travers l’emploi de nombreuses phrases exclamatives (v.9-16-17-18-19). Par ailleurs, son utilisation de la première personne et l’emploi d’interrogations contribuent au naturel de cette confiance de souffrance.

5) L’auteur désigne la mort tragique de sa fille comme « Cette chose horrible ». (v.8). Dans un premier temps, l’emploi mot ambigu « chose » pour désigner cet événement suggère que l’auteur ne trouve même pas les mots pour le désigner autrement, à quel point il en est bouleversé. De plus, ce mot peut suggérer qu’il voit cette mort comme un monstre, ou une objet horrible et indescriptible. La connotation du mot « chose » est péjorative, et évoque une haine que ressent Hugo. L’adjective « horrible » souligne et confirme à