Explication de texte - autoportrait de maupassant
Nul n'a encore vu les rides vertes de mon front ; ni les os en saillie de ma figure maigre, pareil aux arêtes de quelque grand poisson, ou aux rochers couvrant les rivages de la mer, ou aux abruptes montagnes alpestres, que je parcourus souvent, quand j'avais sur ma tête des cheveux d'une autre couleur. Et, quand je rôde autour des habitations des hommes, pendant les nuits orageuses, les yeux ardents, les cheveux flagellés1 par le vent des tempêtes, isolé comme une pierre au milieu du chemin, je couvre ma face flétrie, avec un morceau de velours , noir comme la suie qui remplit l'intérieur des cheminées : il ne faut pas que les yeux soient témoins de la laideur que l'Être suprême , avec un sourire dehaine …afficher plus de contenu…
La suite se poursuit sur cette modalité : « Ça m’étonne… Je croyais être davantage ! ». L’expression de cet étonnement et l’autre modalisateur (« Je croyais ») confèrent au propos l’impression que le poète se cherche, s’interroge : les points de suspension en attestent. Le lecteur suit le cheminement de la réflexion ontologique du personnage. Cette aspiration vers l’infini se retrouve dans l’adverbe « davantage ». Le poète exprime alors par l’intermédiaire d’une question rhétorique son désintérêt face aux carcans dans lesquels on pourrait le classer : « Au reste, que m’importe d’où je viens ? ». Il s’écarte d’emblée des normes de la