INTRO
Le texte à l’étude fut écrit par Emil Cioran, un écrivain et philosophe né en Roumanie en 1911. Pour passer rapidement sur sa biographie, il a grandi dans un tout petit village de la campagne roumaine, qu’il a toujours qualifier de « paradis », mais qu’il quitte pour aller faire des études de philosophie d’abord à Bucarest, puis à
Berlin. Il est ensuite exilé de Roumanie et s’installe définitivement en France en 1937.
Même s’il a une philosophie très particulière, toujours en mouvement …afficher plus de contenu…

Dans une lettre qu’il a écrit à son frère en 1972, Cioran développe et renforce cette même thèse. Il écrit : « Plus on est primitifs, plus on est proche d'une sagesse originelle que les civilisés ont perdue. »
Donc durant tout le texte, Cioran va argumenter autour de cette idée-là. Il use d’une rhétorique par dissociation visant à faire tomber les idées reçues, car c’est une thèse qui va à l’encontre du sens commun. Il commence tout d’abord par exposer la situation des anthropophages, avec beaucoup d’ironie en qualifiant le cannibalisme comme le fait de « dévorer des vieillards trop encombrants » à la ligne 2, ou en définissant les adeptes de cette pratique comme des « sybarites pittoresques », ligne 4. Il fait en fait ici une prétérition, exprimée par …afficher plus de contenu…

» à la ligne 11. Il enchaîne par la suite par une question rhétorique « Car enfin est-ce un mal de ne savoir ni lire ni écrire ? En toute franchise je ne puis le penser » Il prend alors vraiment le parti et même en quelque sorte la défense de cette population, qui sera très opposée aux peuples civilisés, qui eux, seront décrits de façon péjorative tout au long du texte. On peut même voir ici dans cette question rhétorique, une refutatio, dans le sens où il contredit, il réfute l’idée selon