Explication de texte leibniz
Soit A = Les sensSoit B = La connaissanceOn peut affirmer en logique que B ⇒ A, c’est-à-dire que l’existence de B implique l’existence de A, mais l’inverse n’est pas vrai. Toutefois, ce serait simplifier outrageusement le texte présenté que de le réduire à cette notation logique, car Leibniz n’a pas écrit : « Les sens sont nécessaires à la connaissance mais non pas suffisants ». Il a écrit, plus précisément : « Les sens, quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles, ne sont point suffisants pour nous les donner toutes » La question est donc de savoir ce qu’il entend par « connaissances actuelles », et par « toutes …afficher plus de contenu…
Il commence par concéder : les sens sont nécessaires pour donner des exemples.Puis, il va introduire une règle, ou une définition, ou un axiome, que voici : « tous les exemples qui confirment une vérité générale, de quelque nombre qu’ils soient, ne suffisent pas pour établir la nécessité universelle de cette même vérité »Et arriver à sa conclusion : « d’où il paraît que les vérités nécessaires (…) doivent avoir des principes dont la preuve ne dépende point des exemples, ni par la conséquence des témoignages des sens » Avant d’analyser la conclusion à laquelle parvient Leibniz, et la concession qu’il semble à nouveau accorder à la fin de l’extrait, qui n’est en fait qu’une concession formelle, tautologique en fait, revenons à l’axiome, à la règle qu’il utilise, pour parvenir à sa conclusion.