Explication linéaire d'un texte de musset et ses arbres
Sous ces arbres chéris, où j’allais à mon tour
Pour cueillir, en passant, seul, un brin de verveine,
Sous ces arbres charmants où votre fraîche haleine
Disputait au printemps tous les parfums du jour ;
Des enfants étaient là qui jouaient alentour ;
Et moi, pensant à vous, j’allais traînant ma peine ;
Et si de mon chagrin vous êtes incertaine
Vous ne pouvez pas l’être au moins de mon amour.
Mais qui saura jamais le mal qui …afficher plus de contenu…
C’est la solitude du philosophe qui se retrouve en filigrane dans ce sonnet de Musset : une solitude crainte mais douce dans laquelle le poète peu vaquer à ses méditations.« Sous ces arbres chéris, » (v.1)
- Allitération en [s] et proximité sonore [s] - [z] -
[ʃ]. Harmonie imitative du vent dans les feuilles des arbres. Encadrement sonore et visuel mis en perpectives. Le poète se place dans l’ombre, caché sous les feuilles et seul le bruit du vent …afficher plus de contenu…
« Des enfants étaient là qui jouaient alen tour »
Le motif de l’enfant renvoie à la naïveté, doublé de surcroît par l’image du jeu c’est une image sonore qui est mise en scène. Les enfants ne sont pas vus, juste entendus au loin. Le pluriel renvoie vers le couple qui fut dans un premier temps, le
« votre » (v. 3) et le « j’ » (v.1) puis fatalement vers le « seul » (v.2) comme une amplification de celui-ci, une ombre portée tout autour. L’adverbe
« alentour » placé à la rime, de façon ironique, avec « amour » (v.8) renforce encore cette sensation d’isolement.V.1 à 5 Ainsi, en corroborant toutes les informations positives des v.1 à 5, Musset trace un véritable
« locus amoenus » (lieu idyllique : Ce lieu a souvent un ou plusieurs éléments basiques :