Explication linéaire, nana, zola
Néanmoins, cela résulte d’une volonté de Nana : « voulant mieux se voir ». Le personnage apparaît d’emblée dans la maîtrise de ce qu’elle donne à voir, c’est-à-dire son corps séducteur qu’elle aime à admirer. · Elle joue même de son apparence physique en se déshabillant lentement comme le décrit l’imparfait duratif : « comme elle laissait glisser sa chemise ». C’est un moment qui dure, et donne à l’extrait une dimension sensuelle. · L’emploi en incise du passé simple « elle s’arrêta » marque une rupture dans le procès du déshabillage ainsi que dans les pensées de Nana qui sont introduites par deux propositions postposées formées à partir de participes passé « préoccupée depuis un moment » et présent « ayant une question au bord des lèvres ». Ces deux propositions entretiennent un lien causal …afficher plus de contenu…
L’effet d’attente que cela crée chez le lecteur est matérialisé par la conjonction de coordination « Et » qui ouvre la phrase ainsi que l’article défini « la » dans le GN « la comparaison de la mouche » présentant la comparaison comme la chose attendue par le lecteur de la chronique et, par extension, par le lecteur du roman. · L’insecte est alors donné à voir dans son paradoxe par la répétition « une mouche » introduisant tantôt sa couleur dorée, tantôt ses mœurs discutables. Cela n’est pas sans rappeler Nana qui, malgré sa beauté, partage l’origine de la mouche « envolée de l’ordure ». · Les activités de la mouche « bourdonnante, dansante, jetant un éclat de pierreries » renvoient au métier de comédienne de Nana. · La femme décrite devient finalement une meurtrière prenant la mort des charognes pour « empoisonn[er] les hommes rien qu’à se poser sur eux ».