Exposé personnage particules élémentaires
Michel Djerzinski
Michel Djerzinski, abandonné par ses parents, a vécu avec sa grand-mère dont la mort provoqua chez lui un traumatisme violent qui lui interdira par la suite d'éprouver de vrais sentiments. Il n'a jamais ressenti aucun sentiment profond envers ses semblables, hormis peut-être envers sa grand-mère, qui l'a élevé et qui symbolise à ses yeux une espèce en voie de disparition qu'il décrit comme « des êtres humains qui travailla[ent] toute leur vie, et qui travaill[ent] dur, uniquement par dévouement et par amour ; qui donna[ent] littéralement leur vie aux autres dans un esprit de dévouement et d'amour. » Michel a connu un amour d'adolescence, Annabelle, qui se détache de lui pour le fils d'un des amants californiens de Janine, lequel se voulait une rock-star. Désormais il mène une existence grise entre son supermarché Monoprix et le laboratoire parisien du CNRS où il mène des expériences de pointe sur le clonage des animaux. L'unique personne dont il ne soit pas éloigné par des années-lumière, est son demi-frère Bruno.
Il donne son congé après quinze années passées, sans donner d'autre explication à ses supérieurs que le besoin de temps « pour penser ». Il a peur de la vie et trouve refuge derrière un écran de certitudes positivistes et dans la relecture de l'autobiographie de Heisenberg. Célibataire et indépendant, Michel (qui a perdu sa virginité à trente ans) se sent incapable d'aimer et a peu de désir sexuel, Michel vivait dans un monde [...] rythmé par certaines cérémonies commerciales - le tournoi de Roland-Garros, Noël, le 31 décembre, le rendez-vous biannuel des catalogues 3 Suisses. Homosexuel, il aurait pu prendre part au Sidathon, ou à la Gay Pride. Libertin, il se serait enthousiasmé pour le Salon de l'érotisme. Plus sportif, il vivrait à cette même minute une étape pyrénéenne du Tour de France. Consommateur sans caractéristiques, il accueillait cependant avec joie le retour des quinzaines italiennes dans