Exposé ethnographie des académies de football au ghana
Entre formation et commercialisation des jeunes joueurs.
Le Ghana était selon France Football la “meilleure carte africaine » pour la Coupe du Monde 2020 en Afrique du Sud. En effet, le Ghana était de loin la dernière équipe africaine en lice, ils ont été jusqu’à quart de finale, battu par l’Uruguay de justesse grâce à un penalty marqué à la dernière minute. On a perçu derrière cette équipe l’engagement de tout un continent, à l’unisson lorsque le prestige sportif était est en jeu.
On a observé depuis une quinzaine d’années, un développement impressionnant du football professionnel africain et par conséquent de l’intérêt porté par les grands clubs européens à ce continent.
L’importation de footballeurs africains commence dès les années 30 par le biais des Marocains. En 1938 « la perle noire » Carbi Ben Barek est transféré à l’OM. Cinq mois plus tard il est convoqué en équipe nationale. On s’aperçoit que dès cette époque le but avoué est d’utiliser les ressources coloniales afin d’améliorer l’équipe nationale Française. Également le cas de Rachid Mekhloufi, joueur en équipe de France ainsi qu’à L’AS St Etienne. Il quitte l’équipe de France deux mois avant la coupe du monde de 1958 pour aller former avec 31 joueurs Tunisiens jouant en France l’équipe du Front de la libération Nationale. Le sport devient donc un moyen d’expression politique lorsqu’il atteint les plus hautes sphères.
Ainsi on observe que les puissances coloniales ont toujours été « intéressées » par le foot africain et que ce sport a été et est toujours un moyen de contestation ou d’avancée sociale.
Maintenant que ce marché est laissé aux mains du Grand Capital et de l’économie de marché, nous allons essayer de définir à qui il profite.
Un sport en continuel développement
Au Ghana on joue au football depuis longtemps mais ce n’est que dans les années ’90 que le football se professionnalise, on importe des joueurs du Ghana en