Exposé - unité et diversité de l'extrême-droite en europe
Unité et diversité de l’extrême-droite en Europe
Année universitaire 2009-2010
Parler d'extrême droite, c’est généralement aborder un concept méconnu, et dont le contenu ne peut pas précisément décrit. D'autant plus que pour le plus grand nombre cette appellation se trouve très négativement connotée. Mais qu'en est-il réellement ? Comment identifier les partis d’extrême-droite ? Comment se sont-ils développés? Dans quelle mesure peut-on parler d'un phénomène qui s’inscrirait dans la durée ? Les partis d’extrême-droite européens ont-ils une base commune ? C'est à ces interrogations que nous allons tenter de répondre tout au long de notre étude des mouvements d'extrême-droite européen. Mais pour pallier à d’éventuelles confusions d’ordre terminologique, nous nous livrerons tout d’abord à quelques éclaircissements relatifs à la définition et au terme d’"extrême-droite" ainsi qu’à ceux qui souvent lui sont associés. Le hollandais MUDDE a en effet recensé 28 définitions concurrentes de l’extrêmedroite d’aujourd'hui. Une multitude de critères idéologiques peuvent ou non être pris en compte, comme l'hypernationalisme, l'ethnocentrisme, l'anticommunisme, l'antiparlementarisme, l'antipluralisme, le militarisme, l'antiaméricanisme, le pessimisme, le populisme culturel, la xénophobie, l'anti-immigration, le fascisme, ou encore l'ultranationalisme. Doit-on, en plus de ces critères, prendre en considération le traditionnel axe gauche-droite? Certains spécialistes ont tenté d’élaborer une classification des partis d’extrême-droite, opposant le fascisme (en tant qu’extrême-droite « traditionnelle ») à une nouvelle extrêmedroite post-industrielle (Pero IGNAZI). H. KITSCHELT, lui, oppose aux partis fascistes trois types de « nouvelles droites », plus ou moins radicales. Hans-Georg BETZ considère que l’intégralité de ces nouvelles droites appartient à un mouvement « néo-populiste de droite radical ». Si l’on se limitait à une définition