Exposé unités italiennes et allemandes.
Le XIXe siècle est souvent considéré comme le siècle de l'éveil des nationalismes et en ce sens les évènements de 1848 marquent un tournant majeur pour de nombreux Etats européens. A vrai dire, le terme d'Etat n'est pas exact car les pays en question n'ont ni unité, ni constitution, ni démocratie et ne correspondent donc pas à des Etats unitaires. Les cas de l'Italie et de l'Allemagne sont particulièrement instructifs à cet égard. En effet, les deux territoires sont, à cette époque, davantage des expressions géographiques que des Etats à proprement parler et pourtant 1848 marque le début d'un processus d'unification quasi simultané pour les deux pays. L'Italie comme l'Allemagne sont alors composées de nombreux Etats disparates et aspirent à ne former qu'une seule et même entité politique, c'est-à-dire parvenir à réaliser l'unification du territoire.
L'échec du Printemps des Peuples de 1848 voit le triomphe de de la réaction et de la force et la négation des aspirations nationales dans les pays concernés. En Italie, il s'agit d'abord de l'échec du projet d'unité autour du pape Pie IX puis des défaites militaires du roi de Piémont-Sardaigne, Charles-Albert, face à l'Autriche qui amènent à la réoccupation du Nord-Est du pays. En Allemagne, malgré l'octroi d'une constitution prussienne en 1850, le refus de Frédéric-Guillaume IV d'accepter la couronne des mains du Parlement conduit à la fin du rêve démocratique tandis que la reculade d'Olmütz marque l'impossibilité du projet de Grande-Allemagne avec l'Autriche.
Malgré ces revers, le projet d'unification des deux pays n'est pas anéanti. Bien au contraire, 1848 marque le début d'un nouveau souffle nationaliste d'une toute autre nature. L'intérêt ici est de bien voir que
Nous verrons dans un premier temps que les deux mouvements présentent des origines communes (I). On s'intéressera ensuite aux moyens qui ont permis l'unité des deux