Expose
Quelques pays africains à faible revenu ont, au cours de ces dernières années, lancé sur les marchés internationaux des capitaux des émissions obligataires très réussies, et la dépendance quasi-totale de l’Afrique vis- à-vis des flux d’aide des « bailleurs de fonds traditionnels » a été profondément modifiée par l’émergence de nouveaux partenaires, notamment la Chine, l’Inde et le Brésil, tandis que la coopération sudsud s’intensifie. La région a enregistré plus de 60 milliards de dollars EU en fusions et acquisitions en 2007, occasionnant ainsi une prolifération des investissements directs étrangers.
Cependant, comme il est de coutume dans les débats internationaux suscités par les crises mondiales majeures, l’attention est actuellement concentrée sur l’épicentre de la crise – les pays développés et les éternels « marchés émergents », où seule l’Afrique du Sud représente la région africaine. En effet, un récent article sur la vulnérabilité des marchés émergents, paru dans le New York Times du 24 octobre 2008, fait référence à une analyse de la banque d’investissement Dresdner
Kleinwort, qui évalue la vulnérabilité des marchés émergents dans les sphères macroéconomiques et financières, et classe l’Afrique du Sud dans la catégorie des « moins vulnérables ».
Les implications de la crise actuelle pour l’Afrique ont été soit minimisées dans les actuelles discussions et recherches de solutions,