EXPOSEE SUR ETHIQUE
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PRÉSENTATION
Éthique (du grec ethos, « coutume », « usage », « caractère »), principes ou critères d’évaluation de la conduite humaine, parfois appelés mœurs (latin mores) et, par extension, étude de tels principes.
Le terme latin ethica désigne la philosophie morale, qui relève des sciences sociales, par opposition aux sciences exactes (mathématiques, logique) et aux sciences empiriques (chimie, physique).
Axée sur le concept de responsabilité, l’éthique s’inscrit dans l’histoire des idées. La philosophie grecque la conçut comme une réflexion sur la recherche du bonheur, alors que la pensée chrétienne fit de l’amour son fondement.
L’époque contemporaine en a renouvelé l’approche en intégrant dans l’éthique les interrogations sur le développement des différentes branches du savoir. Cette évolution se justifie à cause de l’impossibilité, soulignée par Albert Jacquard dans sa Petite Philosophie à l’usage des non-philosophes (1997), de mesurer les conséquences des progrès des sciences et des techniques, notamment dans le domaine de la physique nucléaire, de la génétique ou de la communication. Robert Misrahi propose dans la Signification de l’éthique (1995) de définir la discipline comme « l’ensemble des principes purement humains qui devraient permettre au plus grand nombre d’accéder à une existence pleinement satisfaisante et pleinement significative, c’est-à-dire à une réalisation heureuse de la personnalité ».
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PRINCIPES ÉTHIQUES
Les philosophes ont cherché à définir la valeur positive ou négative de la conduite humaine en se rapportant à deux principes majeurs : ils ont considéré certains types de conduite comme bons en soi ou bons parce que conformes à une norme morale particulière. Le premier type de conduite est choisi en vertu d’une valeur fondamentale (summum bonum), c’est-à-dire désirable en soi, il n’est donc pas conçu comme un moyen pour arriver à une fin. Dans l’histoire