Tout d’abord, chaque scène d’exposition présente dans ce corpus assure une fonction informative. En effet, les trois pièces commencent in medias res et le spectateur a besoin d’éléments pour comprendre l’intrigue. Ainsi, il dispose notamment d’informations sur les personnages. Par exemple, dans la pièce de Molière, on apprend que Dom Juan est le maître de Sganarelle, qu’il est marié avec Elvire mais qu’il vient de s’enfuir, en raison de son caractère volage. En témoigne l’expression : « c’est un épouseur à toutes mains ». L’énumération « le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté, un enragé, un chien, un diable, un Turc, un hérétique, qui ne croit ni Ciel, ni Enfer… » montre l’avis péjoratif de Sgnarelle sur son maître. De même, Gusman, le valet d’Elvire, est horrifié à l’idée que celle-ci se fasse tromper par le séducteur qu’est Dom Juan comme le montre par exemple le terme de « perfidie ». De la même façon, dans On ne badine pas avec l’amour, le Chœur nous donne des informations sur les différents personnages : la première réplique permet de décrire Maître Blazius et plus loin, il nous fait un portrait de Dame Pluche. Ces deux personnages nous donnent des renseignements sur Perdican et Camille qui ne sont pas sur scène : le premier était parti à Paris pour ses études où il a obtenu son doctorat, il est majeur et a l’air d’un charmant jeune homme (« sa gracieuse personne » ; la seconde a passé sa jeunesse dans un couvent. Les deux jeunes gens arrivent le même jour au château. Enfin, le Prologue présente les différents personnages de la pièce d’Anouilh : on a une description physique d’Antigone (« petite et maigre ») et morale (« renfermée »). Elle a pour sœur Ismène qui est son contraire car elle est présentée en train de bavarder et de rire, décrite comme belle et heureuse. Créon est l’oncle des deux jeunes filles et le roi. On sait que par le passé Hémon a demandé Antigone en mariage et qu’Œdipe et ses fils sont morts.
De plus, ces scènes d’exposition