Les centralités politiques

Exposé: La Magnificence d'Azzone Visconti A Milan d'après Galvano Fiamma et Milan et Les Interventions Monumentales d'Azzone Visconti.

Patrick Boucheron disait dans sa thèse de doctorat Urbanisme, politique des grands travaux et pouvoir princier à Milan à la fin du Moyen Age « On a vu tour à tour les princes fonder des Eglises, bâtir des fortifications, investir les lieux de la mémoire civique par leur gestes monumentaux. ». Et en effet, depuis l’époque romaine, les villes Italiennes ont toujours fait l’objet de politique édilitaires et d’efforts de la part des autorités pour coordonner leur développement. Au XIII° siècle l’Italie est le pays européen le plus urbanisé. La ville de Milan compte 180000 habitants à la fin du XIII° siècle comme au même titre que Venise, Pise, Florence et Palerme.
A cette période Otton Visconti procède au partage du pouvoir à Milan. En tant qu’archevêque, il assume le pouvoir ecclésiastique et place son neveu Matteo à la tête du gouvernement civil de 1287 à 1294. Après s’être débarrassé des della Torre en 1290, la Seigneurie des Visconti a alors la place de s’enraciner en ville et dans la région. Malgré un contexte de troubles entre les Visconti, l’empereur et l’Eglise, Azzo (dit Azzone en italien) Visconti petit-fils de Matteo Visconti, seigneur de Milan de 1313 à 1322 et fils de Béatrice d’Este et de Galeazzo Visconti 1322-1328, a réussi à acheter son titre de Vicaire impérial qui lui permet de se voir concéder le titre de « seigneur général et perpétuel de la ville et du district » par le conseil général de la ville en 1330. Azzo dirige ainsi Milan entre 1329 et 1339. Il suit l’idée de fonder une seigneurie en reprenant l’héritage de son grand-père après que son père n’ait pas su le faire fructifier. La seigneurie des Visconti devenue héréditaire, n’est plus menacée. Azzone Visconti a un statut particulier car c’est lui qui enracine la dynastie de sa famille et assoit politiquement et juridiquement