« Un tabou devenu sujet de comédie : la possible méchanceté des personnes âgées »
(Etienne Chatiliez, "Tatie Danielle" (1990))

Comme le disait Etienne Chatiliez « L'intelligence sans humour est difficilement de la vraie intelligence », cette phrase illustre parfaitement son film « Tatie Danielle » sorti en 1990. Ce film traite, en effet avec beaucoup d’intelligence et d’humour sarcastique un sujet auparavant considéré comme tabou : la méchanceté des personnes âgées. Malgré ce sujet délicat à traiter, Etienne Chatiliez est parvenu à un franc succès : « Tatie Danielle » reçut un très bon accueil critique, avec notamment un article élogieux du journal Le Monde et surtout trois nominations aux Césars : meilleure actrice pour Tsilla Chelton, meilleur second rôle féminin pour Catherine Jacob, meilleur espoir féminin pour Isabelle Nanty. Sur le plan des entrées, le film affiche de bons résultats avec plus de 2 millions de spectateurs cumulés en 1999. La méchanceté des personnes âgées n’est pas un sujet facile à aborder, effectivement au sein de la société les personnes âgées se situent entre deux clivages principaux : exclusion sociale et protection. Ainsi jusqu’alors personne n’avait osé aborder le sujet des personnes âgées autrement que positivement, Etienne Chatiliez lève ainsi un tabou et dénonce le caractère parfois vicieux et méchant des personnes âgées.

Résumé du film

Quand on pense au genre de l'humour noir, appliqué au cinéma français, le film « Tatie Danielle » d'Etienne Chatiliez est devenu un incontournable. « La vie est un long fleuve tranquille » est le chef d'œuvre reconnu, grand public, du réalisateur. « Tatie Danielle » est sa pièce maîtresse, peut être moins accessible de par son coté très noir et dur, mais tout aussi époustouflant de qualités et de novation. Comme nous l'indiquent bien le titre et l'affiche, « Tatie Danielle » est centré autour d'un personnage, une vieille bonne femme affreuse, bondée de méchanceté