Expression ecrite
1 avenue de l’Opéra 35 rue Jean Jaurès
75007 Paris 50220 Cherbourg
Paris, le 13 Octobre 1880
Cher François,
Me voici à Paris depuis plusieurs semaines maintenant et je prends aujourd’hui le temps de vous écrire. Le travail et mon adaptation dans ma nouvelle entreprise ne sont pas le sujet de cette lettre. Je vous rassure néanmoins, tout ce passe pour le mieux. Le temps libre qu’il me reste après le travail, et c’est de cela dont je voudrais vous parler, je le passe à découvrir et redécouvrir sans me lasser, cette ville extraordinaire qu’est Paris. Plus je la parcours, et plus elle me fascine. J’ai l’impression que je ne pourrais jamais arriver au bout des surprises qu’elle m’offre. Mes yeux ne cessent de s’émerveiller de ce qu’ils voient. Je marche au hasard depuis la gare, sans penser à rien, l’esprit libre, simplement ébloui par les façades des splendides et imposant immeubles haussmanniens, les étalages et les boutiques qui se déversent sur les trottoirs.
Souvent, les odeurs provenant d’une petite brasserie guident mes pas. Elles chatouillent mes narines et lorsque je rentre dans mon appartement, elles sont toujours présentent autour de moi, imprégnant mes vêtements.
Mais ce que j’aime par dessus tout, c’est terminer mes promenades avenue de l’Opéra. Je m’installe à un café, j’admire alors la ville, son activité et discute avec plusieurs passants autour d’un verre. A tout cela se mêlent des éclats de voix, de rires, de cris. Je savoure ces moments qui contrastent totalement de la tranquillité, de la solitude de la province.
Vous ne pouvez pas savoir à quel point je me sens heureux ici. Je marche léger, anonyme, fondu dans la masse.
Cela ne m’empêche pas cependant de