Expérience de milgram
L’expérience est un emprunt du latin «experentia» qui signifie épreuve, tentative, essai et expérience acquise, pratique. Dans le cadre de la connaissance, l’expérience renvoie plus particulièrement à l’expérimentation. Les sciences se présentent comme une démarche explicative qui consiste à dégager des lois qui permettent de comprendre le pourquoi d’un phénomène. C’est de cela que l’on peut tirer trois concepts fondamentaux concernant l’élaboration des connaissances : - le rationalisme qui consiste à privilégier la raison comme moyen de connaissance ou d’explication de la réalité (c’est vrai parce que je le démontre par un raisonnement) - L’empirisme qui consiste à fonder toutes nos connaissances sur l’expérience que l’on peut en faire (c’est vrai parce que je le montre en me basant sur ce fait) - l’expérimentation qui concilie le raisonnement et l’expérience. Il peut s’agir d’une construction artificielle de faits visant à vérifier des hypothèses dans le but d’établir des lois scientifiques. C’est sur le troisième concept que ce base l’expérience de Stanley Milgram. Psychologue social américain, reconnu dans le monde entier et considéré comme l’un des plus importants psychologues du XXème siècle, il part de l’idée que l’homme perd sa moralité sous le joug de l’autorité, il va ainsi créer de toute pièce une expérience lui permettant de vérifier l’hypothèse de départ. Son expérience, dont l’idée lui est venue après les atrocités découvertes pendant la seconde guerre mondiale, s’est déroulé à partir de 1961. Mais cette expérience pose de nombreuses questions : Doit on toujours obéir à la science ? Pourquoi l’homme a t’il du mal à contester un ordre immoral venu du haut de sa hiérarchie ? Exécuterions nous des ordres si nous les trouvions complètement immoral ? Il peut paraître très simple de répondre à ces questions lorsque nous ne retrouvons pas en situation concrète, mais Milgram, grâce aux expériences qu’il a mené, a prouvé que la réponse donnée par