CONTEXTE

Au début du XXe siècle, soit entre 1948 et 1950, Abidjan capitale économique de la Côte d’Ivoire venait tout juste de dépasser le seuil des 50.000 habitants. Après les indépendances de 1960, soit au environ de 1965, cette ancienne ville des colons devient le centre administratif et des affaires, siège de la présidence.
Cette situation a favorisé Abidjan qui a vu sa population évoluer pour atteindre le million d’habitants à la fin de l’année 1975. Dans les vingt dernières années du siècle, sa croissance démographique a évoluée dans une fourchette de 3 à 6%. Considéré comme le carrefour culturel Ouest-Africain voire Africain, Abidjan connaît une industrialisation et une urbanisation rapide. Ainsi, compte tenu de toute sa potentialité, Abidjan, chef lieu de la région des lagunes est devenu la perle des lagunes et la vitrine du miracle ivoirien. Très vite, les tendances vont changer car à la fin des années 70 survint la conjoncture internationale qui plonge la Côte d’Ivoire dans une crise économique ; Abidjan ne sera pas épargnée. En effet, cette difficile situation économique du pays va faire d’Abidjan la victime principale de l’exode rurale occasionnant une croissance démographique élevée. A cela s’ajoute un accroissement dû au phénomène des déplacés de guerre causé par la crise militaro-politique en 2002. La ville d’Abidjan sera désormais pénalisée par un désordre politique et économique, auquel s’ajoute la non maîtrise d’une politique efficiente d’urbanisation qui se perçoit à travers la prolifération des bidonvilles, la construction sur des zones à risques et plus particulièrement la gestion calamiteuse des ordures ménagères. Toutes ces situations ont conduit à une dégradation générale de la perle des lagunes rythmée par une pollution aggravée qui détériore de plus en plus la qualité de la vie et expose ainsi la population à de divers risques. Il faut souligner que la ville d’Abidjan produit environ 2500 à 3000 tonnes d’ordures par jour,