Externalisation
L’externalisation: un choix
stratégique sous la direction de
Jérôme Barthélemy, Carole Donada
INTRODUCTION
DOI:10.3166/RFG.176.97-99 © 2007 Lavoisier, Paris.
PAR JÉRÔME BARTHÉLEMY, CAROLE DONADA
L’externalisation: un choix
stratégique
S
ujet stratégique et brûlant, l’externalisation (outsourcing) focalise l’attention des managers, des consultants et des chercheurs. Rares sont les fonctions de l’entreprise qui ne sont pas touchées par ce phénomène. Depuis une dizaine d’années, l’externalisation est considérée comme le moyen rapide d’améliorer la performance des entreprises, de réduire les coûts et d’accroître la flexibilité. Sur le long terme, elle est vue comme un choix stratégique majeur permettant aux entreprises de se recentrer sur leur cœur de métier et de redéfinir leurs frontières. Mais, qu’en est-il réellement ? Quelles sont les motivations des dirigeants lorsqu’ils décident d’externaliser (ou de réinternaliser) certaines de leurs activités ? Comment gérer une opération d’externalisation ? Quels sont ses effets sur l’environnement des entreprises ? Quels sont les liens entre externalisation et délocalisation ? Ces questions interpellent de nombreux chercheurs. Cinq de leurs contributions sont présentées dans ce dossier. L’article de Jérôme Barthélemy et Carole Donada ouvre ce dossier en abordant les questions de la décision et de la gestion d’une opération d’externalisation. Les auteurs proposent un modèle faisant le lien entre les principaux critères de décision d’une externalisation (les ressources et les compétences, le risque d’opportunisme et la recherche de flexibilité) et les modalités de sa gestion
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Revue française de gestion – N° 177/2007
(par le contrôle ou le relationalisme). L’argument central de l’article est qu’une externalisation ne se décrète pas et que sa gestion ne s’improvise pas. Il est également souhaitable que les motivations orientent les modalités du suivi. De nombreux extraits