Guy de Maupassant est un écrivain français né en 1850 connu dans la littérature française grâce à ses très nombreux romans et nouvelles concentrés entre 1880 et 1890, comme les œuvres Une vie de 1883, Pierre et Jean de 1887-88 et la nouvelle Boule de Suif de 1880. Ces œuvres retiennent l'attention par leur réalisme, comme ici dans Bel-Ami. Flaubert le guide vers le journalisme et la littérature, et lui permet de rencontrer Emile Zola ainsi que de nombreux écrivains réalistes. De ce fait, ils rejettent ensemble le romantisme pour se rapprocher de la réalité. Maupassant a pour but de montrer le monde tel qu’il est : Bel Ami fut publié en 1885 et se déroule à Paris au XIXe siècle. Le caractère descriptif de cet extrait offre un compte rendu fidèle à l'action et au lieu grâce à l'abondance d’éléments descriptifs précis condensés dans de nombreuses énumérations et/ou longues phrases. Nous allons donc nous intéresser à la façon dont cet extrait dépeint la réalité d’une société aux valeurs transparentes.

Le réalisme nait dans le fait d’une description fidèle des lieux, mélangée à des détails crées dans le but d’appuyer sur la vraisemblance de l’environnement : Duroy demande à un concierge de l’immeuble qui lui indique l’étage de Forestier : « au troisième, la porte à gauche ». Maupassant donne au concierge une émotion, celle du prestige qu’a un militaire : « une voix […] où apparaissait une considération pour son locataire ». Duroy se dirige alors vers les escaliers, ici dépeint comme ce qui permet au personnage de faire gonfler son anxiété : « il montait lentement les marches ». Le narrateur est en focalisation omnisciente, nous laissant constater que Duroy se focalise sur ses vêtements et l’impression qu’il donnera : « il était un peu gêné », « intimidé », « mal à l’aise », laissant ainsi à l’apparence de Duroy une importance de premier ordre : il est dans le gêne financièrement, il n’est pas riche et sa situation matérielle est précaire.
Nous sommes donc en mesure