Extrait copie philosophie
Disposer de son corps, est-ce le bonheur ?
Le bonheur est souvent conçu comme un idéal, c'est une fin en soi, quelque chose de parfait, qui se suffit à soi-même. Espoir, regret, attente, projet... notre esprit est souvent plus préoccupé par le passé et l'avenir que par le présent. Nous n'agissons qu'en vertu d'un but dont nous pensons qu'il nous rendra plus tard heureux. Le bonheur n'est-il pas alors un éternel absent ?
La plupart cherche donc des moyens divers et variés afin de satisfaire un désir dont ils ne sont même pas sûr de sa nature. Il existe évidemment différentes manières de rechercher le bonheur, et l'une des plus courantes des temps modernes passe par la disposition de son corps. Chirurgie esthétique, tatouage, activité sportive, régime alimentaire... ces expressions de son individualité et son identité sont-elles le signe d'une plus grande liberté ou d'une inconsciente servitude ? Les nouveaux usages du corps sont-ils vraiment l'occasion du bonheur ?
Disposer de son corps signifierait donc que nous en avons la possession, qu'il nous appartient. Mais comment en être sûr ? Cela voudrait dire que nous disposons aussi bien de notre corps que de notre esprit... Mais disposons-nous seulement intégralement de notre corps ?
Chaque homme recherche d'une manière ou d'une autre le bonheur. Chacun désire que l'instant heureux puisse se poursuivre et tout bonheur cherche à se prolonger lui-même. Mais si le bonheur est l'objet d'une recherche, c'est qu'il ne va pas de soi. Selon Alain, il faut se rappeler que le bonheur se veut et se fait. Et à trop espérer le bonheur, à trop l'attendre, nous risquons de le laisser échapper.
En suivant cette idée, beaucoup montre un intérêt tout particulier à son corps et à la façon de l'exposer aux yeux des autres. De nos jours, la société dans laquelle nous vivons nous incite à suivre la culture, les normes, les coutumes, etc. si nous voulons nous faire accepter. Le regard que les autres pose sur nous est