N'y a t il que les extrêmes pour attirer les jeunes ?

Le vote aux extrêmes, une affaire de retraités inquiets pour leur sécurité ? Fini (ou presque ...)! Les élections cantonales montrent que les jeunes n'hésitent plus à afficher un vote Le Pen, chose jugée tabou il y a peu.
Historiquement, les évènements sociaux de mai 68 illustrent pleinement l'engagement politique des jeunes et l'esprit de fougue et de révolution qui tend à s'éveiller à la fin de l'adolescence, en vue d'une indépendance nouvelle ou prochaine, qui excite et effraie à la fois.
Les exemples de mobilisation ne manquent pas, et prouvent que les jeunes ne sont pas tant dépolitisés qu'ils n'y paraissent : Contrat Première Embauche (CPE), loi sur l'ADN, réforme(s) lycéenne(s), réforme(s) des retraites ... Ces nouveaux étudiants, lassés par l'apparente hypocrisie du mot « avenir », se tournent de plus en plus vers des positions dites radicales. La faute à un pessimisme propre aux français, ou simplement le sentiment de devoir assurer un passé, dit de « génération sacrifiée », d'ailleurs souvent utilisé à tort ?
Le terme de « génération » est d'ailleurs inapproprié, sachant qu'il regroupe un ensemble de personnes nées une même année et qui par conséquent évoluent dans le temps. Chaque génération à sa jeunesse. Ainsi, par définition, une « génération » passe forcément par un stade de sacrifice plus ou moins important. Cette expression tend donc vers le pléonasme, mais là n'est pas la question.
Comment ne pas être les « enfants du désenchantement » ? 23% des jeunes aux chômages, 20% vivant en dessous du seuil de pauvreté, 15 000 sortant chaque année de l'école sans diplômes. Cette insatisfaction, cette peur de l'avenir ne cesse d'augmenter chez une grande partie des lycéens. Les différents gouvernements successifs, de droites comme de gauches n'auront apparemment pas été à la hauteur des exigences (trop hautes ?) de ces jeunes étudiants et vieux lycéens.
Deux conjectures principales s'offrent à