« Féérie nocturne au cinéma paradiso »
Une voix off provenant « d’une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre », s’élève de la mythique enceinte et nous convie, par sa narration, à feuilleter quelques pages de son « Roman d’un tricheur », album de cinéphile éclairé, jusqu’à en friser l’obsession : « Rendons grâce au ciné, cinématographe, l’apanage de « vieux professeurs de province » selon une expression d’Apollinaire, emblème des Frères Lumière sans lequel nous ne pourrions être ici rassemblés, avec pour dénominateur commun, cette inclination pour la cinéphilie, voulez-vous, chers amis cinéphages associés et autres cinévores de fictions gravées sur la « pellicule » ? « Faisons un rêve », une rêverie parsemée d’astres, de météores … Oh, certes, pas à la manière de l’auteur de « l’Amour masqué », cet éternel séducteur libertaire et iconoclaste se moquant comme d’une guigne des tendances et postures « in », voire d’une vogue on ne peut plus éphémère aujourd’hui à l’affiche, illustre Sacha de génie qui aurait pu faire sien cette devise du Père de « l’Aigle à deux têtes » : « Rien ne se démode plus vite que la mode » ou bien encore, cet aphorisme du philosophe Gustave Thibon : « Être dans le vent est une ambition de feuille morte » corroborant celui de Roland Barthes qui se voulait, lui aussi dégagé d’une contrainte identique : « Tout à coup, je me suis rendu compte qu’il m’était indifférent d’être moderne. » Non, un rêve floréal et fructidor, sorte de « Songe d’une Nuit d’été » idéal, adapté sur « l’écran noir de nos nuits blanches » par l’inventif auteur de « Meurtre mystérieux à Manhattan » et de « Coups de feux sur Broadway », vous savez, cet esprit si subtil cultivant l’autodérision, l’humour du désespoir chers à quelques plumes anti conformistes,