Féminisation des métiers techniques
Depuis plus d’un siècle, les lois se succèdent en France pour améliorer la situation des femmes. Depuis la limitation de la durée de travail à onze heures par jour en 1892, l’autorisation de travailler sans autorisation maritale en 1965, jusqu’à la loi Génisson en 2OO1 sur la négociation de l’égalité dans les entreprises et bien d’autres textes réglementaires depuis, témoignent de l’évolution du statut de la femme. Mais la position des femmes dans la société et particulièrement au travail n’est pas idéale, alors même que l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles, est garanti par la constitution française de 1958.
Pourtant, au vu de la contrainte légale, de la volonté des politiques, de la dynamique des grandes entreprises publiques et privées, des actions des représentations sociales, la situation aurait sans doute du s’améliorer.
Le constat actuel ne fait pas rêver : disparités salariales, temps partiels imposés, chômage, accès aux fonctions supérieures bloqué, difficile recrutement dans les métiers à forte présence masculine, tous ces indicateurs et bien d’autres mettent en évidence le chemin qui reste à parcourir pour les femmes. Si les métiers à forte représentation féminine ont été progressivement masculinisés, comme le soin et l’enseignement, il n’en va pas de même avec les métiers dits « d’homme », en particulier les métiers techniques tels que ceux du BTP, les électriciens, les plombiers...
Cette situation se retrouve bien sur dans la région méditerranée, avec un taux de chômage des femmes supérieur à celui de la moyenne nationale, et un accès très limité aux métiers techniques.
L’état des lieux de l’emploi féminin dans les métiers techniques à ERDF Méditerranée nous interroge sur l’organisation mise en place par cette entreprise. En effet, la Direction d’ERDF dans sa nouvelle structure, sensible à la problématique de la féminisation des