Document A : Jean de La Fontaine et les fables. (document inspiré de l’Encyclopédie Larousse)

Jean de La Fontaine est né en 1621. Il appartient à la bourgeoisie provinciale d'« officiers » – c'est-à-dire, à l'époque, de fonctionnaires. La Fontaine acquiert une modeste charge de maître des Eaux et Forêts à Château-Thierry et devient propriétaire terrien. Ce contact avec la vie rurale inspirera bon nombre de ses fables. S’étant dessaisi de cette charge qu’il a exercée pendant 20 ans, il se tourne vers la littérature mais ses revenus irréguliers lui imposent de trouver un protecteur et par conséquent d’entrer dans l’entourage d’un grand.
Son premier mécène sera le surintendant général des Finances Nicolas Fouquet. La Fontaine devient donc écrivain pensionné. En 1658, le surintendant des Finances il s'organise, non sans intention de propagande, une cour d'écrivains. À son service, La Fontaine lui dédie un roman mythologique, (1658), écrit pour lui des vers de circonstance et entreprend une description du château de On le voit, la situation d’écrivain pensionné suppose quelques compromissions avec le pouvoir.
Mais, en 1661, c'est la disgrâce du tout-puissant ministre, arrêté pour malversations sur ordre de L'arrestation de Fouquet disperse cette cour de « protégés » intéressés. Parmi les rares fidèles restent La Fontaine qui écrira alors, en hommage à Fouquet, une « (1661) et une « (1663). La Fontaine fera alors modestement figure d'opposant au roi et à son principal ministre . La Fontaine tentera cependant d’atteindre le roi, notamment au travers de ses dédicaces de fables aux enfants royaux et à la toute-puissante maîtresse du roi, Madame de Montespan : en vain. C’est ainsi que l’œuvre de La Fontaine se développera en marge de l'organisation officielle du monde littéraire. La Fontaine a donc été pris dans une débâcle politique : des coulisses, il a pu observer le théâtre de la politique, et a constaté les reniements qui accompagnent une soudaine