Fables florian
En 1792, Jean-Pierre Claris de Florian publie la fable et la vérité, premier apologue satirique de son recueil : Fables. Par ce texte l’auteur met en scène deux femmes, la fable richement vêtue et la vérité vieille et nue, personnification de la vérité et du mensonge.
Aussi pouvons-nous nous demander comment l’auteur s’y prend-il pour transmettre sa morale.
Nous verrons tout d’abord la double personnification présente dans ce texte, avant de porter notre attention sur la dimension polémique de cette fable.
I. La double personnification
1.1 L’hideuse vérité...
•Une personnification péjorative
On remarque qu’une première partie de la fable (du vers 1 à 6) est dédiée à la présentation péjorative de la vérité.
- La vérité est mise en scène dès le premier vers par « La vérité toute nue ». Il s’agit là d’une personnification qui se prolongera tout au long de la fable. De plus, le fait qu’elle soit nue donne l’idée de pauvreté. Celle-ci se remarque aussi par « ses attraits par le temps étaient un peu détruits » ce qui indique qu’en plus d’être nue et sans logis, la femme est vieille et laide. « Vielle femme n’obtient plus rien » conforte cette proposition. Elle a cependant été belle comme nous l’indique l’utilisation de l’expression « par le temps ». De plus, « pauvre » dans « la pauvre vérité » insiste sur la pauvreté de la vieille femme. « Sortit un jour de son puits. » Le puit étant un trou, il fait référence à l’abîme dans