Fabrice l'idéaliste
Dans cet extrait, faisant partie de l’acte III d’Ornifle, celui-ci (le fils, cité par Pierre dans son intro) s’oppose tant bien que mal à son père, lui reprochant les plaisirs auxquels il s’adonne ; pourtant, cela n’arrête pas ce vil manipulateur qui ne tient compte d’aucunes valeurs morales et se défend de sa conduite.
I) L’opposition père-fils
1) Fabrice, un fils distant et idéaliste
-Fabrice vouvoie son père « vous » (l.23-56) et garde alors une certaine distance avec ce dernier.
- Ornifle n’éprouve lui aucun remord envers son fils « Honte de quoi ? » (l.1)
-Ce qui parait totalement immoral à Fabrice n’a fait que le bonheur d’Ornifle : « de cette ignoble période grecque » (l.15), alors qu’Ornifle en tire les poèmes « les plus purs, le plus déchirants » (l.17) ; Fabrice a une donc une vision amère de son père et pense le contraire de celui-ci « Non. Jamais » (l.70) : c’est un idéaliste.
-La situation se dégrade lorsqu’Ornifle se moque de Fabrice en insistant sur le fait qu’il a eu de nombreuses relations avec des femmes dont il ne connait plus le nom « Comment s’appelait donc […] cette petite danseuse anglaise ? » (l.35-36). Au contraire, Fabrice est en effet un défenseur de l’amour pur « De toutes mes forces et pour toujours » (l.65).
2) Ornifle, un père réconfortant
- Ornifle montre toutefois une certaine sympathie envers son fils, avec les didascalies « souriant gentiment », « doucement ».
- Contrairement à Fabrice, il tutoie celui-ci « tu » (l.47-53) : il reste paternel malgré la distance que son fils, accusateur, veut lui imposer.
- De plus, Ornifle joue son rôle de père en promulguant des conseils « C’est long méfie-toi bien de ne pas être ennuyeux » (l.81-82), « Bien sur mon petit. Mais pas à elles » (l.84)
-Ornifle se réfère à des auteurs et des œuvres connues « Jules Verne » (l.59) et « Bérénice » (l.39) qui est le nom d’une tragédie de Jean Racine. La