"Faire ce qui nous plaît", est-ce une bonne définition de la liberté?
Introduction Pour poser le problème: La thèse (oui la liberté c'est...) ici est celle de l'opinion commune sur la liberté Celle-ci conduit très vite à des impasses/contradictions:le drogué est-il libre de prendre sa dose tous les jours? Suis-je libre d'égorger/tuer/violer qui bon me semble/Néron était-il libre de couper les têtes suivant son bon plaisir? etc "Faire ce qui nous plaît" sans limite ne constitue-t-il pas un phantasme qui s'enracine dans les traits les plus infantiles de la psyché humaine et que toute société se doit de rectifier sous peine de sombrer dans la barbarie? Le problème est alors de déterminer dans quelle mesure la nécessaire institution de la loi peut se concilier avec les exigences pulsionnelles de la vie psychique fondées sur le principe de plaisir. Démarche: on part de l'opinion commune pour la soumettre à la critique puis la rectifier en montrant finalement que la capacité à faire ce qui nous plaît n'est viable socialement comme concept de la liberté que si elle a pour condition la sublimation de la vie psychique des individus. I Thèse:la morale hédoniste . a) Hédonisme vulgaire et hédonisme philosophique Pour l'hédonisme, le sens de la vie est en dernière instance la quête du plaisir et l'évitement du déplaisir pour poser l'équivalence plaisir=liberté et déplaisir=contrainte Nous nous sentons libres quand nous pouvons faire ce qui nous plaît (loisirs,vacances)/contraints dans le cas contraire(devoir se lever à 5 heures du matin tous les jours ou faire les trois 8 pour aller travailler à l'autre bout de la ville)
Mais, pour éviter les pires confusions, il est essentiel de distinguer deux formes d'hédonisme:une forme limitée correspondant à l'hédonisme philosophique dont la morale épicurienne constitue le prototype et la forme illimitée, l'hédonisme vulgaire, celui qu'on peut illustrer, pour montrer l'impasse qu'il constitue, par le