Fairouz
Élève à l'école saint-joseph, elle se distingua dans la chorale, et fut engagée comme choriste à la radio nationale libanaise. Elle fut présentée à Halim El roumi (père de la chanteuse Majda Al Roumi) qui dirigeait la radio du Proche-Orient "Mahattat Ach-Charq Aladna " qui l'auditionna avec des chansons de Farid Al Atracheet Asmahan. Croyant en son avenir, il composa pour elle et c'est chez lui que Fairuz rencontre les frères Rahbani, Assi et Mansour (elle sera l'épouse de Assi de 1954-1978). Le trio se mit alors à créer un nouveau style de musique libanaise, initialement très influencé par la musique sud-américaine.
Les années 50 furent très fertiles pour Fairuz qui s’essaya à de nombreux genres musicaux grâce aux compositions avant-gardistes des frères Rahbani qui excellent aussi bien dans des compositions symphoniques que dans des tangos et autres danses latines.
Critiqué au début, le style des deux frères s'impose néanmoins petit à petit et en 1957, le comité du festival international de BaalBeck demande aux Rahbani de préparer une soirée libanaise à l'occasion du premier anniversaire du festival. La soirée fut un succès et Fairuz inaugure le Festival de Baalbek où, pour la première fois, elle rencontre le public en plein air, sur des planches installées au pied des gigantesques colonnes du temple romain. Elle remporte un tel triomphe qu'on la surnomme aussitôt la septième colonne.
La Syrie à son tour lui ouvre ses portes dès 1960 et elle sera l'invitée de la biennale de Damas. La chanson des frères Rahbani passera du sketch musical à l'opérette populaire, et au théâtre musical à Baalbek, mais à Damas, elle sera dans la plus pure