Fait on l'expérience de la liberté
La liberté est sans doute la raison d'être, la condition de la loi morale... la loi morale est ce qui nous fait connaître la liberté. - Kant
I Liberté et expérience, une apparente impossible conciliation 1° L’expérience, une action personnelle et nécessairement singulière 2° Pluralité de la Liberté 3° Une impossible conciliation ?
II L’expérience cartésienne, une approche spirituelle de la liberté 1° Une connaissance de la liberté 2° Les conditions de son universalité 3° De la possibilité du doute face à l’irrécusable expérience.
III La conception kantienne, une approche sensible de la liberté 1° De la catégorie de causalité à la liberté 2° La Canon de la raison pure. 3° L’inconditionnement de la raison
Conclusion : Fin de l’opposition cartésienne à la pensée kantienne
Intro :
Nous ne naissons pas libre, puisqu’à notre naissance nous ignorons ce qu’est la liberté. Et comment posséder vraiment quelque chose dont on ignore l’existence? Elle peut être à moi, je ne la possède pas. Or, à un moment de notre vie, on prend conscience de cette pleine liberté qui est la notre. C’est donc qu’il y a un parcourt, un apprentissage de la liberté, qui se fait au cours de notre vie. Cela suppose en même temps un degré maximum de liberté, une liberté totale.
Comment se fait cette acquisition. Se fait elle d’un coup? Ou de manière progressive? Il paraît peu probable que cela se fasse un coup : qu’est-ce qu’une liberté qu’on acquiert en une seconde? Elle en perd toute saveur, toute rareté; disons le : elle n’a plus rien d’enviable, du fait même de la dérisoire facilité de son accessibilité. Or, cette quête de la liberté nous hante, structure notre existence. Convenons donc que la liberté est une acquisition progressive, et non un gain immédiat.
Supposer une liberté progressive, c’est admettre la possibilité d’un apprentissage. Apprend on à devenir libre? Et alors existe il des professeurs de la liberté? -Ceux