Faites une brève biographie de zola et précisez son projet des rougon-macquart.
La lecture de Thérèse Raquin par Hippolyte Taine, penseur et critique dont Zola se réclamait, n’est pas intégralement favorable. Dans le paragraphe de la préface de Thérèse Raquin qui commence par la phrase « Il me semble que j’entends, dès maintenant, la sentence de la grande critique », Zola cite implicitement la lettre que Taine lui a adressée début 1868 en réaction à sa lecture du roman. Dans ce courrier, Taine remarque la force du roman du jeune Zola : « Il faut être physiologiste et psychologue de métier pour n’avoir pas les nerfs détraqués par un livre comme le vôtre. » Mais pour lui, Thérèse Raquin, par sa vérité même provoque une certaine réaction : « l’œuvre a beau être parfaitement exacte et profondément intuitive, on est rebuté ! » Et Taine estime qu’à ce compte, il vaut mieux lire « un traité de médecine légale, une histoire des péritonites et de la nymphomanie ».
Lorsque l’on veut écrire un roman, il faut donc selon Taine faire comme Balzac : enrichir, nuancer, diversifier le récit, car c’est cela qui y introduit une « mesure » qui se trouve dans la vie elle-même. « Un livre doit être toujours, plus ou moins, un portrait de l’ensemble, un