Fantaisie, g.d.nerval. un poème fantastique
Deuxième partie de commentaire composé
Un poème fantastique
Fantaisie est aussi un poème que l’on peut classer dans le registre fantastique. Plusieurs éléments tendent à le démontrer.
Le titre même du poème, Fantaisie, évoque entre autres les fantasmes, ou les réactions face à un monde surnaturel ou un rêve.
Tout d’abord, le poème nous fait hésiter entre réel et irrationnel. L’auteur même n’est pas certain de faire la distinction.
Le paysage évoqué par l’auteur peut être perçu comme un paysage « typique » de conte de fée (château entouré de grands jardins fleuris, longé d’une rivière), et plus encore la description de la « dame à sa haute fenêtre ». Et lorsqu’il décrit ce paysage, il utilise la modalisation, utilise des expressions telles que « je crois », « peut-être »,... Pourtant, De Nerval peut dater cette scène précisément, l’inscrire dans l’Histoire : « C’est sous Louis treize ». Là encore se mêlent rêve et réalité.
Lorsqu’il dit « De deux cents ans mon âme rajeunit », l’auteur évoque la métempsychose, ou la réincarnation, voyage de l’âme dans un autre corps. Ce phénomène est un autre élément douteux de la question réalité ou irrationnel.
Le mystère et l’étrangeté, phénomènes liés au fantastique, sont omniprésents dans le poème, notamment dans les deux derniers vers du premier quatrain, ainsi que dans le dernier quatrain, lors de la description de la femme et de la réaction du poète.
La magie est aussi reprise plusieurs fois : dans la description du paysage, qui évoque un conte de fées, mais aussi dans certains mots. Par exemple, le mot « charme » décrivant l’air de musique. Le mot charme est issu du latin carmen qui signifie chant sacré, formule magique. Cela évoque un véritable envoûtement magique.
Le passé et la présent, le rêve et la réalité sont intimement entremêlés, comme dans de nombreux textes ou poèmes fantastiques. Le fait que le poète soit dans une condition de rêve éveillé (ici, la rêverie est induite par