Fareiheit 451
Fahrenheit 451 est une des œuvres les plus connues de Ray Bradbury.
L’œuvre fut publiée en 1953 dans une période de début de guerre froide et du Maccartisme américain (événement qui marquera la fin de nombreuses carrières d’écrivains et de cinéastes dû au sénateur Joseph McCarthy souhaitant une « sécurité nationale » en chassant les intellectuels pour éviter tout mouvement de contestation).
L’âge d’or de la science-fiction a lieu aussi en cette période ; Fahrenheit 451 s’inscrit donc pleinement dans ce genre littéraire et l’œuvre deviendra un des grands classiques de ce genre.
Derrière l’œuvre de science-fiction se cache en réalité une vraie critique de la société de l’époque. Ray Bradbury met en place tout au long de son œuvre une véritable contre-utopie alarmiste qui illustre en amplifiant l’actualité de l’époque ce qu’il risque d’arriver.
On cherchera aussi à montrer que Fahrenheit 451 forme un éloge à la manière des Lumières.
Une contre-utopie ou dystopie est un récit de fiction qui se déroule dans une société imaginaire.
Inversement à l’utopie, la contre-utopie dresse tous les défauts d’un monde imaginaire et insiste en amplifiant sur les aspects négatifs et les risques encourus dans la création d’une utopie, une société inventée par l'auteur pour critiquer la réalité, mais cette fois en donnant l'image de "ce qu'il ne faut surtout pas faire" en quelque sorte, la société inacceptable à laquelle on pourrait aboutir si on pousse à l'extrême certains défauts de la nôtre, certaines voies dans lesquelles on s'engage. Bien sûr dans le but de montrer les abus, et ce qu'ils pourraient donner si on les exagère encore un peu.
Fahrenheit 451 est totalement opposé au monde de Voltaire dans Candide car dans celui-ci, quand Candide s’approche du monde utopique de « L’Eldorado » tout est décrit avec des aspects tous plus positifs les uns que les autres, « magnifique, délicieuse, agréable, abondance, or, richesse, beauté… » Dans Fahrenheit