Fatalité selon émile nelligan et hectore saint-denys garneau dans les corbeaux et cage d’oiseau.
De prime abord, on observe une même version de la fatalité dans les poèmes Les corbeaux d’Émile Nelligan et Cage d’oiseau d’Hector Saint-Denys Garneau. La fatalité est avant tout représentée par des oiseaux. Cette représentation est digne du courant littéraire symboliste (1860-1920) dont font partie les deux poètes. Ce courant tend fortement à utiliser des symboles, tels que l’oiseau, pour illustrer ce que les poètes veulent véritablement transmettre dans leurs œuvres. Les vers suivants prouvent que le symbole de l’oiseau est associé à autre chose, c’est-à-dire, la fatalité « J’ai cru voir sur mon cœur un essaim d’oiseaux / En pleine lande intime avec des vols funèbres » (L1-2, Les corbeaux) et « L’oiseau dans ma cage d’os/ C’est la mort qui fait son nid » (L4-5, Cage d’oiseau) Dans le premier extrait, une métaphore est utilisée afin de démontrer les soucis, représentés par les oiseaux, qui arrivent dans la vie de Nelligan. Par la suite, il y a une précision sur la nature des oiseaux : ils représentent la mort. On le voit lorsque le poète évoque « des vols funèbres » qui font directement allusion à des rites funéraires, donc à la mort. Pour Saint-Denys Garneau, le présage de la mort est encore plus explicite, puisqu’il est écrit que l’oiseau, c’est la mort. On peut alors conclure que la fatalité chez Nelligan et Garneau est représentée par les oiseaux, qui eux-mêmes représentent la mort. De plus, la fatalité survient lorsque les oiseaux finissent par avoir l’âme de chacun des poètes. Chez Nelligan, on l’observe dans les deux vers suivant : « Mon âme, une charogne éparse au champ des jours, / Que ces vieux corbeaux dévoreront en entier. » (L13-14, Les corbeaux) Saint-Denys , quant à lui, l’exprime ainsi : « Il aura mon âme au bec. » (L24) Dans les vers précédents, on voit bien que la source ultime de vie pour les deux poètes est l’âme; pour achever leur œuvre, les