fatimata fall
La bruyère par kate56, oct. 2012 | 24 Pages (5755 Mots) | 1 Vus
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LA BRUYERE, auteur des Caractères édités entre 1688 et 1696 écrit dans sa Préface la très connue citation : « Je rends au public ce qu'il m'a prêté ; j'ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage ;il est juste que, l'ayant achevé avec toute l'attention pour la vérité dont je suis capable, et qu'il en mérite de moi, je lui en fasse la restitution ». Se donnant comme projet de rester le plusfidèle possible à cette vérité qu'il peint « d'après nature » il dresse un véritable parcours social de son temps (mais aussi du notre tant ses caractères restent actuels). Un fragment de ce parcours estcelui débutant par le chapitre « De la ville » et gagnant celui « Des Grands » en passant par « De la Cour ». La remarque 74, extraite de ce dernier se donne à voir à la fois comme un véritable payssemblant vivre en autarcie et un tableau exhaustif des mœurs. En quoi, par cette peinture d'une « région » ayant la prétention d'être étrangère au narrateur, LA BRUYERE démystifie-t-il la vie à laCour ? La peinture d'une scénographie sociale où priment les apparences et l'absence de mœurs introduira notre propos. Ce constat nous permettra de réfléchir ensuite à la satire que cela suggère, notammenten ce qui concerne une adoration voire une dévotion détournée. Enfin nous pointerons du doigt la stratégie épigrammatique du moraliste notamment à travers le processus d'anamorphose inhérent àl'écriture burlesque. I. Une scénographie sociale 1. Le théâtre du monde : le défilé d'une société privilégiée Le chapitre « De la Cour », précédé par « De la ville » et suivi par « Des Grands »s'inscrit dans un réel parcours social, « d'après nature », traversé par toutes sortes d'Hommes. Véritable scénographie sociale à elle seule, la remarque 74