Faut-il aimer la vérité?
FAUT-IL AIMER LA VERITE ?
Il peut sembler paradoxal de relier en philosophie l’amour à la vérité. En effet la vérité est ce qui est vrai comme une proposition ou un fait bien établi. De plus on peut distinguer deux sortes de vérités : les vérités éternelles ou de raison et les vérités formelles, consistant dans l’accord de la connaissance avec elle-même. Elle est de part en part un objet rationnel. Or, l’acte d’aimer est à l’opposé d’un acte de raison, aimer la vérité ne saurait donc être a priori, une attitude dictée par la philosophie. De plus le mots « aimer » est utilisé pour donner un sens extrêmes comme « aimer plus que tout »
Cependant, aimer la vérité ne peut-il pas s’entendre, d’un point de vue éthique, comme l’attachement du sujet à des valeurs d’honnêteté et à une conduite exemplaire ?
Nous verrons toutefois que l’attitude philosophique ne se concilie pas nécessairement avec un amour à tout prix pour la vérité.
Pour cela nous verrons dans une première partie si la vérité rend la vie meilleure, puis dans un second temps que la philosophie est plus portée sur la sagesse et non sur la vérité et enfin pour finir nous terminerons sur une troisième partie qui examinera si aimer la vérité est un moyen d’accéder a la vérité en soit même
I – Aimer la vérité, pour une vie meilleure
L’amour de la vérité, compris comme principe de conduite et d’action, nous garantirait peut-être une vie conforme aux normes éthique supérieures, c’est-à-dire une vie en accord avec les principes d’équités, de justice, d’honnêteté et d’humilité. Notre hypothèses est donc que le vrai, dans l’ordre social ce serait la figue du juste ; aimer la vérité dans la vie de tout les jours, permettrait donc de se conduire de manière la plus conforme possible au droit. Loin d’inscrire l’homme dans une attitude de passivité contemplative, l’amour de la vérité serait la maxime même de son action.
Dans son Système de politique positive, Comte prône la