Faut-il attendre du marché la réalisation des equilibres
Keynes a été le premier à décrire l'activité économique à l'aide du processus du circuit économique. Il a également été le premier a montrer la nécessité de créer une véritable comptabilité nationale. Il a également démontré que les comportements des agents économiques pris isolément étaient parfois incompatibles avec l'intérêt général. La base de la pensée keynésienne réside dans le fait de considérer que la demande effective (c'est-à-dire le niveau de consommation et le niveau d'investissement) détermine le niveau de production donc le niveau de l'emploi.
Les «stratégies» politiques de relance keynésienne se fondent également sur l'importance du rôle de l'état dans l'économie. Keynes ne croit pas à l'autorégulation de l'économie par les mécanismes naturels des lois du marché. L'état doit donc intervenir en tant qu'agent régulateur car le capitalisme livré à lui-même ne peut que conduire à des crises chroniques. C'est à l'Etat d'intervenir pour relancer la demande de biens de consommation et de biens d'investissement. Keynes a en quelque sorte été l'artisan du développement de l'Etat providence après la 2° guerre mondiale.
Keynes conteste totalement les fondements de l'analyse classique libérale.
I - Les moyens de la relance et les mécanismes mis en évidence par Keynes
Pour Keynes, un excès d'épargne peut entraîner la crise. Donc, seul l'état est en mesure de stimuler la demande lorsque celle-ci est insuffisante. En effet, en période de crise les agents économiques ne dépensent pas et les entreprises n'investissent pas. L'investissement ne peut donc «repartir» que si les anticipations des entreprises sont positives. Keynes préconise donc des mesures de relance.
Il s'agit en bref :
• de redonner confiance aux consommateurs.
• de mettre en oeuvre des moyens de répartition des richesses permettant aux agents économiques qui ont la propension moyenne à consommer la plus élevée (c'est-à-dire les catégories sociales les plus