Faut il attendre du progrès technique qu il face notre bonheur?
Introduction
[Approche] « On ne peut pas aller contre le progrès » : ainsi semble s’exprimer le bon sens, qui nous indique qu’il semble à la fois impossible et non souhaitable de « revenir en arrière », que ce soit vers le Moyen-Âge ou l’âge des cavernes. L’idée même de « progrès » implique l’idée d’une évolution qui est aussi une amélioration : le progrès technique serait donc une évolution positive et souhaitable, favorable au bonheur des hommes. Pourtant, les questions aujourd’hui de plus en plus préoccupantes posées par le domaine de l’écologie conduisent à nous interroger sur le caractère nécessairement « souhaitable » de toute avancée technique : un progrès dans le domaine de la technique implique-t-il toujours un progrès dans le domaine humain ? Sommes-nous nécessairement plus heureux parce que nous sommes plus « avancés » techniquement que nos ancêtres ? [Réponse initiale] A première vue, il semble que le progrès technique permette aux hommes d’être plus heureux, dans la mesure où il permet une maîtrise accrue de la nature, un accroissement de la quantité, de la qualité et de la diversité des productions humaines, ce qui conduirait à une satisfaction accrue des désirs et des besoins, à une amélioration des conditions de vie dont l’aspirateur et la « machine à laver » furent, au XX° siècle, les symboles. [Objection]
Pourtant, il apparaît que, face à ces « avantages » du progrès technique, les hommes sont loin d’être égaux : tandis que certains bénéficient des nouvelles technologies, 900 millions de personnes n’ont toujours pas accès à l’eau potable. Par ailleurs, nous commençons aujourd’hui à entrevoir les conséquences que la révolution technologique des XIX° et XX° siècles ont eu, et auront, sur notre environnement naturel, les catastrophes écologiques pouvant déboucher sur des catastrophes humanitaires (pollution, montée des eaux, etc.)
[Problème] Si donc le progrès technique rend possible un accroissement