Faut-il avoir de la chance pour être heureux ?
Nous sommes tous dans une conquête permanente du bonheur. Ce dernier est souvent conçu comme étant une fin ultime de la vie humaine (appelée eudémonisme). Il est la fin la plus haute, que l’on recherche pour elle-même. Le bonheur est un état de plénitude continue. Au sens général, on peut penser que le bonheur est l’assouvissement intégral des besoins et des désirs. Cependant, si on accepte cette définition, ne sommes-nous pas condamnés à ne jamais être heureux ? En effet, la satisfaction complète des désirs semble impossible dans la mesure où un désir est un manque que l’on se créé soit même par l’imagination. On peut penser à Don Juan qui pourra avoir autant de femmes qu’il le souhaitera, mais qui n’aura jamais la totalité des femmes !
Etudions alors à l’étymologie du terme. « Bonheur » vient de « heur » (du latin augurium, accroissement accordé par les dieux) qui signifie bonne fortune, faveur divine. Cela indique que le bonheur est quelque chose qui vient forcément de l’extérieur : il ne nous appartient pas de le construire par nous-mêmes. Ainsi, il suggère l’idée de bien et de la chance. Il faut la distinguer du hasard. En effet, celui-ci est un événement imprévisible heureux ou malheureux. La chance, elle, est la probabilité qu’une chose heureuse se produise.
Ainsi, faut-il avoir de la chance pour être heureux ? Cependant, est ce que c’est la seule chose qui conduirait au bonheur ? Y a-t-il une méthode pour l’atteindre ? Existe-t-il des limites au bonheur ? N’est-il pas utopique de croire au bonheur ?
Nous nous intéresserons dans un premier temps à deux mouvements philosophiques, le stoïcisme et l’épicurisme, qui s’opposent à propos du bonheur. Puis, nous focaliserons notre attention sur le bonheur et son lien avec la société. Enfin, nous étudierons si le bonheur est un souverain bien.
La recherche du bonheur a un