Faut il interdire la prostitution en suisse
En Suisse, on estime à 14'000 le nombre de "travailleuses du sexe" recensées. Comme ailleurs, elles viennent d’Europe de l’Est, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud, chercher fortune sur un marché très lucratif. Le tapin, ça rapporte, mais le pactole ne file pas toujours droit dans leurs poches à elles! Beaucoup de ces filles ont été recrutées à tour de bras dans leur pays d’origine par des mafias qui font usage de violence et de contrainte. Clandestines, ignorantes, les filles de joie n’ont pas vraiment de quoi se réjouir.
Si les clichés ont la vie dure, c’est que la réalité est rude. Le folklore qui entoure le sexe tarifé n’est pas une légende. Les "macs", les passages à tabac, les filières mafieuses, ça existe. Pour quelques-unes qui font ce métier volontairement, combien sont réduites à l’esclavage? Ces mafias sont-elles actives en Suisse aussi? Oui, prétendent certains. Qu'il s'agisse "d'artistes" de cabaret et/ou de sans-papier exploitées, une immense hypocrisie entoure le marché du sexe en pleine explosion.
Bannir cette forme de traite des êtres humains? Le débat est aussi ancien que le "plus vieux métier du monde", mais toujours terriblement d’actualité, si l’on en juge par la pétition "acheter du sexe n’est pas un sport" lancée sur Internet par l’ONG CATW (Coalition contre le trafic des femmes). Plus de 60'000 signatures sont attendues qui seront envoyées à la chancelière allemande Angela Merkel et à la FIFA pour exiger plus de prévention.
Faut-il réglementer, appliquer des mesures draconiennes? Faut-il interdire tout simplement la prostitution, à l’exemple de la Suède qui punit les consommateurs? Infrarouge ouvre le débat.
Pour :
|Demande/offre à accepter |Punir des clients = punir des prostituées |
|Pas interdire mais entouré, légiférer |Agence = sécurité (Escort)