Faut-il regretter la multiplicité des langues ?

3202 mots 13 pages
Faut-il regretter la multiplicité des langues ?

Introduction : Trois villes ont récemment fait parler d’elles : une en Espagne et deux situées en France, car elles ont été les premières à s’associer pour mener à bien des projets communs transnationaux, rendus possibles par la communauté européenne. Ironie du sort : ces trois villes sont basques, c’est donc l’attachement à une même langue et à un même patrimoine culturel qui a été vecteur d’une ouverture européenne. Mais le pays basque n’est-il pas au contraire tristement célèbre pour le repli sur soi et sur les valeurs basques ?
Il est bien paradoxal de voir à quel point une même langue peut unir comme un lien du sang et à la fois faire d’une communauté linguistique une totalité qu’aucun élément étranger ne peut et ne doit pénétrer. C’est peut-être ce paradoxe qui a poussé certains à regretter la multiplicité des langues . En effet, on pourrait se demander si le nombre incalculable d’idiomes n’auraient pas pour simple répercussion la multiplication des moyens de communication mais bien la fragmentation et la désunion de l’humanité. La multiplicité des langues ne signerait-elle pas une inévitable incompréhension entre les hommes ?
La confusio linguae telle qu’elle est mythiquement décrite dans la Genèse correspond en effet à une fragmentation, à une dispersion d’un moyen de communication universel dont les langues existants ne reprendraient que des bribes, sans aucune suite ni logique. Cette confusion se doublerait donc d’une confusion intra-linguistique, redoublant les problèmes. En effet, si la multiplicité des langues entraîne à terme l’intolérance et la désunion entre les peuples, la confusion régnant à l’intérieur d’une même langue est un frein à la transmission claire des idées.
Cependant, cette approche présuppose une conception pauvre de la langue qui la réduit à être un moyen de communication, simple véhicule de la pensée. Or, la linguistique nous montre qu’il est impossible de dissocier le sens de

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